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Brief von Anne Louise Germaine Staël-Holstein an Claude Hochet, 1. Seite
Korrespondenz von Anne Louise Germaine Staël-Holstein an Claude Hochet
Brief von Anne Louise Germaine Staël-Holstein an Claude Hochet, 1. Seite
Brief von Anne Louise Germaine Staël-Holstein an Claude Hochet, 1. Seite
Object numberHHI.2016.G.1001.395

Korrespondenz von Anne Louise Germaine Staël-Holstein an Claude Hochet

Empfänger*in (1772 - 1857)
Date1805
DescriptionTranskription:

4 sbre
j’ai été bien touchée de votre lettre par
Eugène*1+2), mon cher Hochet**, et c’est
bien du fond du cœur que je vous
atteste que vous pouvez à jamais
compter sur moi, mais hélas qu’est-ce
que c’est que moi pour la France
tant que j’y serai si cruellement
persécutée ? J’aimerais mieux Rouen
qu’Auxerre je ne trouverai pas à
Auxerre un maitre pour mes enfants,
mais j’espère encore je vous l’avoue
que c’est un moment d’humeur
causé par l’article du journal
qu’il a cru - bien à tort, vous le
savez - inséré par moi. c’est ce que
je saurai dans deux mois – mais
expliquez-moi je

vous prie ce que signifie votre
nouvelle de l’embarquement du
vieux Joseph & il paraît qu’il n’en
est pas question, si l’emp. allait
en Italie pour la guerre par exemple,
cela changerait beaucoup mes
projets. ainsi je vous prie de me
mander par le moyen d’Eugène
qui est très sûr, ce que vous ferez à
cet égard – vous m’avez aussi très
tourmentée par le mot sur Mad.
Récamier, et dans le même moment
Eugène me mandait qu’on répandait
dans Paris qu’elle était la fille naturelle
de son mari – qu’est-ce que tout
cela signifie ? C’est un
cruel pays que

le vôtre et celui que je regrette
tant, pour la distinction en tout
genre – je suis bien aise qu’Auguste****
ait réussi. vous ne me dites rien de
Régnault*****, je souhaite que l’on
sache beaucoup qu’Auguste est à
paris. Régnault me ferait un
grand plaisir de le dire à
l’empereur, naturellement à
son retour. ah, que la vie est
difficile ! il n’y a rien de nouveau
dans l’intérieur de Coppet. je
trouve tous les jours plus d’esprit et
de mérite à Prosper*** (Barante). il ne lui
manque que du mouvement dans
l’esprit et c’est ce
que vous

avez au suprême degré – j’ai eu
ici la visite du prince électoral
de Bavière dont les journaux
de Milan sont remplis, du prince
d’Esterhazy, de toute l’Europe,
mais à quoi cela me sert-il ?
Dites-le à Régnault si vous croyez
que c’est bien à me faire revoir
ce que j’aime. ah, l’amitié et
l’habitude sont les seuls moyens
de glisser doucement vers la
tombe – je suis triste et votre
aimable lettre en redoublant
mon désir de vous revoir m’a rendu
plus triste encore – adieu
adieu –


Übersetzung:

4 Sept
Ihr Brief, mein lieber Hochet, hat mich übrigens sehr bewegt, und ich versichere Ihnen von ganzem Herzen, dass Sie immerzu mit mir rechnen können. Aber o weh, was bin ich für Frankreich, da ich so grausam verfolgt werde ? Ich bevorzuge Rouen mehr als Auxerre.- Ich nehme zudem an, dass ich in Auxerre wieder keinen Lehrer für meine Kinder finde, aber ich hoffe es noch. Ich würde gern glauben, dass der Zeitungsartikel bei mir eine Stimmung hervorgerufen hat, von dem - wie Sie wissen - sehr zu Unrecht angenommen wird, dass ich darauf Einflusss genommen hätte. In zwei Monaten werde ich mehr darüber wissen. Aber erklären Sie mir

bitte, was bedeutet Ihre Nachricht von der Einschiffung des alten Joseph, und es scheint, daran gibt es keinen Zweifel, dass der Kaiser beispielsweise eines Krieges wegen nach Italien ginge. Das würde meine Pläne erheblich verändern. Auch bitte ich Sie um Rat, mit Hilfe Eugènes, zu fragen, was Sie in diesem Fall tun würden. - Sie haben mich auch mit der Nachricht über Madame Récamier sehr beunruhigt, und gleichzeitig teilt mir Eugème mit, dass man in Paris hören kann, sie wäre die Tochter ihres Gatten. Was hat das alles zu bedeuten ? Ihr Land ist ein grausames,

was ich seiner Qualitäten wegen sehr bedauere. Ich bin sehr erleichtert, dass Auguste erfolgreich war. Sie erzählen mir nichts von Regnault. Ich wünschte mir dass jeder wüsste, dass Auguste in Paris ist. Regnault würde mir eine grosse Freude machen, es dem Kaiser zu sagen, selbstverständlich nach seiner Rückkunft. Ach, wie ist das Leben nur schwer ! Hier in Coppet gibt es nichts Neues. Täglich bemerke ich bei Prosper mehr Geist und Verdienst. Nur fehlt ihm die geistige Beweglichkeit, die Sie

in so hohem Masse besitzen. Ich hatte hier Besuch vom bayerischen Kronprinzen, der die Mailänder Zeitungen füllt; vom Prinzen Esterhazy und von ganz Europa, aber was nutzt das mir ? Erzählen Sie es Regnault, wenn Sie glauben, dass es mir nützt, mich wieder sehen zu lassen, was mich freuen würde. Ach, Freundschaft und Gewohnheit sind die einzigen Dinge, die einen leicht zum Grab gleiten lassen. Ich bin traurig, und Ihr liebenswürdiger Brief hat in mir den Wunsch verdoppelt, Sie wiederzusehen, und dies hat mich noch trauriger gestimmt. Adieu - adieu -

ClassificationsArchivalie - Korrespondenz
Curatorial Remarks1 eigenhändiger Brief
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